Naviguer dans la démocratie : défis et opportunités lors des élections législatives partielles de 2024 au Libéria dans les comtés de Nimba et de Grand Gedeh

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Le Libéria est sur le point de mener des élections partielles cruciales1, prévues le 23 avril 2024, pour un siège sénatorial dans le comté de Nimba et un siège représentatif pour le district n°1 du comté de Grand Gedeh. Le comté de Nimba, la deuxième circonscription sénatoriale du pays en termes de nombre d’électeurs inscrits avec plus de 300 000 personnes, est à l’avant-garde des considérations politiques nationales. Ces deux événements électoraux surviennent dans le contexte du succès des élections générales de 2023 au Libéria et d’un contexte africain plus large où 19 pays s’apprêtent à organiser des élections générales ou présidentielles cette année.

FAITS RAPIDES

  • 19 se sont qualifiés comme candidats pour se présenter aux élections législatives partielles (Nimba Sénatorial-4 candidats et Grand Gedeh, circonscription électorale n°1, Représentant-15 candidats).
  • L’absence de candidates féminines dans la course aux élections sénatoriales suscite des inquiétudes quant à l’inclusivité du processus électoral.
  • NEC rapporte que le comté de Nimba compte 307 254 électeurs inscrits et que le comté de Grand Gedeh, circonscription électorale n°1, en compte 20 407.

À Nimba, l’élection partielle d’avril 2024 est rendue nécessaire par l’élection de l’ancien sénateur du comté de Nimba, Jeremiah Koung, au poste de vice-président du Libéria lors de l’élection présidentielle récemment organisée et du second tour, respectivement le 10 octobre et le 14 novembre 2023. À Grand Gedeh, le représentant Erol Madison Gwion, représentant élu du district n°1, élu lors des élections législatives du 10 octobre 2023, a connu un décès prématuré en novembre_2023. Une élection partielle offre la possibilité d’élire un nouveau candidat pour occuper le siège vide, donnant ainsi aux électeurs une autre occasion d’exprimer leurs préférences. Les élections partielles non planifiées, bien que généralement plus petites et moins coûteuses que les élections ordinaires, ont tendance à mettre à rude épreuve les budgets nationaux, en particulier dans les pays où les changements de parti ou les expulsions de partis sont fréquents. De plus, les élections partielles reçoivent souvent moins de couverture médiatique et d’observateurs que les élections générales, ces dernières pouvant contribuer à une baisse des taux de participation électorale.

La Commission électorale nationale (NEC) prépare assidûment les prochaines élections. La nomination et la vérification des candidats, le remplacement des cartes d’identité d’électeur perdues ou endommagées, le lancement et le déploiement de l’éducation civique et électorale, la formation des agents électoraux et l’impression de la liste d’inscription finale ont tous été achevés. Un taux de participation important est attendu dans le comté de Nimba, avec 307 254 électeurs inscrits, et dans le comté de Grand Gedeh, circonscription électorale n° 1, avec 20 407 électeurs inscrits (Source : NEC 2023). Le 9 avril 2024, la NEC a signalé qu’elle était complètement prête pour les élections partielles, notant que les bulletins de vote devraient arriver dans le pays cette semaine et qu’ils seront distribués aux bureaux magistraux de la NEC à leur arrivée.

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Au total, 19 candidats briguent différents postes, dont quatre pour le siège sénatorial et 15 pour le siège représentatif. L’absence notable de candidates féminines dans la course aux élections sénatoriales suscite cependant des inquiétudes quant au caractère inclusif du processus électoral. La course représentative compte 3 candidates féminines. Compte tenu des cas passés de violence électorale dans les comtés de Nimba et de Grand Gedeh lors des élections générales de 2023, il est impératif que tous les Libériens et les parties prenantes concernées respectent les principes démocratiques pour atténuer les pratiques non démocratiques. La force démocratique du Libéria réside dans la résilience de ses citoyens et de ses institutions face à la violence et aux discours qui divisent.

Alors que les prochaines élections partielles constituent un nouveau test pour la démocratie et la tolérance libériennes, il est crucial de s’attaquer aux menaces et vulnérabilités importantes pour consolider les acquis électoraux. Les efforts des forces de sécurité et d’autres groupes devraient être orientés vers la surveillance et l’atténuation des actes de violence et de provocation politique et vers la collecte de données pour une analyse future. Les forces de sécurité libériennes sont priées d’améliorer la communication, la coordination et le partage d’informations concernant les dispositions de sécurité afin de sauvegarder l’intégrité du processus électoral et d’inspirer confiance aux électeurs, en s’appuyant sur les efforts louables des Conseils de sécurité conjoints (JSC) au cours de l’élection de 2023. Élections générales. Des mesures doivent être prises par la NEC et les forces de sécurité pour garantir que les fonctionnaires et les officiers reçoivent leur salaire dû en temps opportun et avec précision afin d’appliquer les leçons de l’expérience électorale de 2023.

Notant que la période de campagne s’est ouverte le 4 avril et se termine le 20 avril 2024, l’EISA encourage les partis politiques et les candidats à s’engager envers les principes de sûreté, de sécurité, de tolérance et de diversité, dans le respect et même au-delà de la Déclaration de Farmington River faite en 2024. 2023. En tant que dirigeants, ils sont invités à affirmer un rôle de premier plan en tant que défenseurs de la paix et de la stabilité à tous les niveaux de la société. Des campagnes pacifiques et la tolérance à l’égard de la diversité politique sont des indicateurs essentiels de la force démocratique.

Une élection partielle offre la possibilité d’élire un nouveau candidat pour occuper le siège vide, donnant ainsi aux électeurs une autre occasion d’exprimer leurs préférences.

La prévalence des votes nuls lors des élections précédentes souligne la nécessité d’améliorer l’éducation civique et la sensibilisation des électeurs. Il incombe à la NEC, aux partis politiques, aux dirigeants communautaires et aux organisations de la société civile d’assurer une éducation civique et électorale complète, réduisant ainsi le risque de votes invalides. Les fonctionnaires électoraux doivent recevoir une formation adéquate pour traiter les bulletins de vote et identifier les votes invalides afin de maintenir l’intégrité du processus électoral.

En conclusion, les Libériens participant aux prochaines élections partielles doivent donner la priorité aux pratiques de vote correctes et les électeurs inscrits sont encouragés à participer et à exercer leur droit de vote. Les initiatives d’éducation civique et électorale jouent un rôle crucial dans la réduction des votes nuls, ce qui nécessite des stratégies de sensibilisation ciblées. En outre, les dirigeants des partis politiques et les plateformes de médias sociaux doivent s’engager à promouvoir un discours responsable en ligne pour lutter contre la désinformation et les discours de haine. La participation des institutions civiques libériennes et des groupes d’observateurs nationaux et internationaux est primordiale pour renforcer les efforts de la commission électorale et des forces de sécurité en faveur d’élections pacifiques et d’une participation civique active.

À propos du soutien de l’USAID à l’EISA-IEOM au Libéria : L’activité de la mission internationale d’observation des élections de l’EISA (EISA-IEOM), financée par l’USAID, vise à renforcer l’intégrité des élections présidentielles et législatives de 2023 au Libéria grâce au déploiement d’une mission internationale indépendante d’observation des élections (MOE). ) pour surveiller, évaluer et rendre compte de toutes les phases du processus électoral selon des critères de référence internationaux et régionaux. La MIOE est mise en œuvre en étroite coordination avec le soutien financier de l’USAID/Libéria et complétera les efforts d’autres acteurs électoraux.