Le risque du militantisme en faveur des partis politiques et des candidats à la sécurité nationale du Libéria

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À l’approche des élections législatives et présidentielles de 2023, les observateurs à long terme de l’EISA (OLT) ont noté l’affichage public de partisans militants par plusieurs partis politiques et candidats indépendants lors de rassemblements et de réunions au Libéria. Le recours à des militants est répandu dans les pays où les partis ou les candidats cherchent à consolider une base de soutien ou à affaiblir la popularité d’un concurrent. En témoignent les tensions accrues liées à la campagne électorale à Lofa, Nimba et Montserrado. Alors que les partis et les candidats affirment que le recours aux militants sert de mobilisateurs politiques, il est crucial de considérer l’histoire des conflits violents du Libéria, ainsi que les recherches et observations existantes faites par les OLT de l’EISA pendant la période pré-électorale. Ces facteurs suggèrent fortement que ces groupes associent le recours à la violence à la campagne électorale, ce qui constitue une menace importante pour la sécurité nationale et régionale.

Comme l’indiquent les principes du renforcement social, la probabilité d’une agression future dépend des conséquences du comportement agressif passé. La recherche montre que les individus ont la capacité d’acquérir des comportements agressifs en observant des modèles se livrant à de tels comportements, ce qui peut avoir un impact significatif sur leurs attitudes et leurs perceptions à l’égard de l’agression. Compte tenu de l’histoire de violence du Libéria et du comportement observé par les OLT de l’EISA de certains militants de partis politiques lors des élections d’avant 2023, il est prévisible que ces groupes puissent non seulement mettre en danger la sécurité électorale, mais aussi constituer des menaces permanentes à la sécurité nationale en s’engageant dans des activités criminelles. leur soutien financier de la part des partis politiques ou des candidats individuels diminue.

FAITS RAPIDES

❖Il y a une manifestation claire de partisans militants de la part de plusieurs partis politiques et candidats indépendants lors des rassemblements et des réunions.
❖La Police nationale du Libéria (LNP) est confrontée à des défis constants liés aux capacités et aux ressources.

En outre, si rien n’est fait pour contrôler la présence de groupes armés ou militants dans les bureaux de vote, elle peut porter atteinte à l’intégrité électorale en contraignant et en intimidant les électeurs, compromettant ainsi leur liberté de voter sans crainte. En outre, ces groupes peuvent perturber les activités électorales, privant potentiellement les électeurs de leur droit de vote.

Quels sont les dangers du militantisme des partis politiques pour la sécurité nationale ?

Les expériences de guerre civile au Libéria soulèvent des dangers importants et multiformes qui peuvent être associés au militantisme. Ces dangers comprennent :

  • Inverser le désarmement : Guérir les cicatrices de deux décennies de guerre civile au Libéria a nécessité des efforts concertés de la part des acteurs internationaux et locaux pour encourager les individus et les membres des groupes rebelles à rendre leurs armes, en particulier leurs fusils. Cela a largement contribué à forger la paix et à encourager la confiance dans la capacité de l’État à protéger les citoyens. Les OLT de l’EISA à Montserrado ont noté que la découverte d’armes militaires disparues en janvier 2023 a accru les craintes d’un danger imminent pendant la période électorale et pourrait anéantir les progrès réalisés en matière de désarmement.
  • Déstabilisation : Les factions militantes associées aux partis politiques ont souvent recours à la violence et à l’intimidation comme actes de spectacle politique, conduisant à l’instabilité politique et à l’insécurité dans un pays. Saper les efforts de consolidation de la paix peut contribuer négativement aux défis actuels du pays en matière de gouvernance et de stabilité.
  • Violations des droits de l’homme : les actions militantes aboutissent fréquemment à des violations des droits de l’homme, notamment des exécutions extrajudiciaires, des arrestations arbitraires et des menaces à la liberté d’expression et de réunion. Ces violations peuvent avoir un impact néfaste sur la vie et le bien-être des citoyens. Les femmes et les groupes marginalisés sont souvent les plus touchés par les conflits violents, confrontés au danger que la violence physique et sexuelle soit utilisée comme arme de guerre. Au Libéria, ces cicatrices restent fraîches et la peur d’un retour à ces jours sombres traverse les communautés encore traumatisées par la guerre.
  • Atteinte à l’État de droit : le militantisme politique érode la confiance dans l’État de droit alors que des factions armées contestent l’autorité de l’État. Cela affaiblit les institutions, entrave les efforts d’application de la loi et conduit à l’impunité.
  • Conséquences économiques : La violence politique et l’instabilité persistantes découragent les investissements étrangers, perturbent les activités économiques et entravent les efforts de développement.
  • Crise humanitaire : les conflits politiques et le militantisme exacerbent souvent les crises humanitaires, entraînant des déplacements, une insécurité alimentaire et un manque d’accès aux services de base pour la population.
  • Instabilité régionale : le militantisme des partis politiques peut s’étendre aux pays voisins, déstabilisant potentiellement une région entière. Cela peut conduire à des conflits régionaux et au déplacement de réfugiés.

Bien que la Police nationale libérienne (LNP) reçoive actuellement un soutien en termes de capacités grâce à la coordination avec le Conseil de sécurité conjoint (JSC), il est important de reconnaître que le secteur de la sécurité est confronté à des défis constants liés aux capacités et aux ressources. Pour garantir l’efficacité des acteurs de la sécurité pendant la période électorale, le gouvernement du Libéria doit accorder une plus grande priorité à la planification et à l’allocation des ressources. La lutte contre ces risques nécessite un effort concerté, tant au niveau national qu’international. Cela implique de promouvoir le dialogue politique et la tolérance politique, de renforcer les institutions et de favoriser une culture de paix et de non-violence. La période de guerre au Libéria nous rappelle brutalement la nécessité urgente de faire face aux périls associés au militantisme des partis politiques dans la poursuite de la sécurité et de la stabilité nationales.

À propos du soutien de l’USAID à l’EISA-IEOM au Libéria : L’activité de la mission internationale d’observation des élections de l’EISA (EISA-IEOM), financée par l’USAID, vise à renforcer l’intégrité des élections présidentielles et législatives de 2023 au Libéria grâce au déploiement d’une mission internationale indépendante d’observation des élections (MOE). ) pour surveiller, évaluer et rendre compte de toutes les phases du processus électoral conformément aux références internationales et régionales. La MIOE est mise en œuvre en étroite coordination avec le soutien financier de l’USAID/Libéria et complétera les efforts d’autres acteurs électoraux.