Le paysage électoral du Libéria, comme de nombreuses élections africaines, se caractérise par une campagne électorale dynamique et une culture électorale avec ses couleurs et ses contours uniques. L’un des aspects les plus fascinants des élections africaines est la relation entre le taux de participation à la campagne et le taux de participation éventuel le jour du scrutin.
Mais la participation aux rassemblements électoraux est-elle importante ? Le taux de participation à la campagne reflète souvent l’attrait immédiat et le charisme des candidats. Les grandes foules lors des rassemblements sont considérées comme un vote de confiance, mais elles peuvent être trompeuses. De nombreux facteurs poussent les gens à assister à ces rassemblements : la curiosité, la promesse de cadeaux gratuits ou le caractère de rassemblement social pour les jeunes. Cependant, le véritable test du succès d’une campagne réside dans la question de savoir si cette ferveur se traduit par des votes le jour du scrutin.
FAITS RAPIDES
❖Les candidats aux élections disposent de 13 jours pour faire campagne car les lois électorales prévoient l’observation d’une période de silence de campagne à partir du 8 octobre 2023.
❖Les observateurs électoraux ont déjà recommandé que les élections aient lieu pendant la saison sèche afin d’encourager la participation électorale et de faciliter une participation plus facile aux activités de campagne.
❖Les OLT de l’EISA ont couvert 114 événements de campagne depuis le 5 août 2023, la majorité se produisant à Lofa et Montserrado.
Mais la participation aux rassemblements électoraux est-elle importante ? Le taux de participation à la campagne reflète souvent l’attrait immédiat et le charisme des candidats. Les grandes foules lors des rassemblements sont considérées comme un vote de confiance, mais elles peuvent être trompeuses. De nombreux facteurs poussent les gens à assister à ces rassemblements : la curiosité, la promesse de cadeaux gratuits ou le caractère de rassemblement social pour les jeunes. Cependant, le véritable test du succès d’une campagne réside dans la question de savoir si cette ferveur se traduit par des votes le jour du scrutin.
L’EISA a noté qu’au Libéria, le passage de la ferveur électorale à la participation électorale risque d’être semé d’embûches compte tenu de la mauvaise infrastructure routière, de la saison des pluies et de la distance des bureaux de vote dans certains comtés, en particulier dans les zones rurales et agricoles, ce qui peut frustrer les efforts des électeurs pour se rendre au bureau de vote et voter. De plus, malgré leur enthousiasme initial, la violence, l’intimidation et les perceptions de fraude électorale liées aux élections peuvent éloigner certains électeurs des urnes.
Les élections de 2023 au Libéria comptent au total 46 partis politiques et 1 030 candidats. Cette abondance de choix n’est pas convaincante dans la mesure où l’électorat est systématiquement confronté aux messages de campagne d’un petit nombre de candidats sélectionnés. Lors de la course présidentielle de 2023, un total de 20 candidats aux élections sont en lice, mais les OLT de l’EISA déployés à travers le pays rapportent que seules trois campagnes sont visiblement actives à l’échelle nationale, à savoir le président George Weah de la Coalition pour le changement démocratique, Joseph Boakai du Parti de l’unité et Alexander Cummings des Partis politiques collaborateurs (CPP). Par conséquent, le rapport de force reste inchangé, étant donné qu’en 2017, les candidats présidentiels du CDC (38,4%) et de l’UP (28,8%) ont recueilli collectivement 67,2% du total des suffrages présidentiels exprimés avec le reste des vingt. les candidats se partagent les 32,8 % restants. Il en faudra davantage pour que les partis et les candidats en lice obtiennent un réel soutien lors des élections, car les statistiques précédentes montrent que la prolifération des partis politiques et des candidats n’est pas corrélée à une participation électorale accrue et à une diversité dans les structures gouvernementales nationales et locales.
Les grandes foules lors des rassemblements sont considérées comme un vote de confiance, mais elles peuvent être trompeuses.
Il existe donc un besoin évident de stratégies visant à combler l’écart entre la participation électorale et la participation électorale le jour du scrutin, grâce à l’éducation civique et électorale. L’importance d’informer les citoyens sur leurs droits de vote et leurs responsabilités devient essentielle. De cette manière, une éducation civique complète, ciblée et solide contribue à démystifier le processus électoral, le rendant plus accessible à tous, et souligne l’importance de chaque vote.
L’EISA a observé que la participation actuelle aux événements de campagne reflète effectivement l’enthousiasme initial de l’électorat. Cependant, le parcours entre ces rassemblements électrisants et les urnes est semé de défis, de complexités et de nuances. Si la ferveur électorale est un aspect essentiel de l’engagement politique, la véritable mesure du dynamisme de la démocratie réside dans la garantie que tous les citoyens, quelle que soit leur origine, soient habilités à exercer leur droit de vote le 10 octobre 2023.
Alors que le Libéria continue de lutter pour des processus électoraux plus inclusifs et transparents 20 ans après le conflit, comprendre et aborder la dynamique entre la participation à la campagne et la participation le jour du scrutin restera essentiel pour façonner l’avenir de la démocratie du Libéria.
À propos du soutien de l’USAID à l’EISA-IEOM au Libéria : L’activité de la mission internationale d’observation des élections de l’EISA (EISA-IEOM), financée par l’USAID, vise à renforcer l’intégrité des élections présidentielles et législatives de 2023 au Libéria grâce au déploiement d’une mission internationale indépendante d’observation des élections (MOE). ) pour surveiller, évaluer et rendre compte de toutes les phases du processus électoral conformément aux références internationales et régionales. La MIOE est mise en œuvre en étroite coordination avec le soutien financier de l’USAID/Libéria et complétera les efforts d’autres acteurs électoraux.