En 2006 et en 2011 la tenue des élections générales, législatives et
présidentielles ont donné lieu en RDC à la formation des alliances et des
coalitions des partis politiques autour particulièrement des candidats
Joseph Kabila et Jean Pierre Bemba (2006), et entre Joseph Kabila et
Etienne Tshisekedi (2011). Les raisons à la base de cette pratique n’auront
pas été celles relatives aux objectifs de consolidation de la démocratie, de la
gouvernabilité de l’état ou de la cohésion nationale. Seule la volonté de réunir
le plus grand nombre de suffrages et de conquérir le pouvoir présidentiel aura
été la véritable motivation. La conséquence en fut la paralysie de la démocratie
parlementaire d’une part et de l’autre la fragilisation de la cohésion nationale.
Les alliances et les coalitions dans ce cas n’ont pas été un facteur du
développement institutionnel, du parlementarisme congolais. La pratique
congolaise constituerait en soi un faux modèle qui n’invalide cependant pas
les théories des alliances et coalitions mais exige des améliorations.
